La motion-capture est une technologie assez récente très utilisée dans le domaine du cinéma. Version revue et adaptée aux images de synthèse de la très vieille rotoscopie, elle permet de rendre les actions des personnages purement synthétiques assez réalistes. Ceci permet d’agrémenter et de renforcer l’expérience des cinéphiles amateurs des bonnes productions. Venez à la découverte de comment elle marche dans la suite de cet article.

Qu’est-ce-que la motion-capture ?

Vous vous rappelez certainement du personnage de Gollum (ou Smeagol) dans la trilogie de Peter Jackson, le seigneur des anneaux, et avez été sûrement séduits par le réalisme et la justesse des actions d'un personnage de synthèse de son type ! Figurez-vous que cela a été possible grâce à cette technique de la motion-capture. L’acteur Andy Serkis qui s'est fait un nom dans l’histoire de cette technologie a en effet prêté ses actions au personnage. 

Ainsi, la motion-capture est un procédé de cinéma qui permet de rendre le plus juste et réaliste possible, les actions des personnages d'animation. Elle a pour ancêtre, la rotoscopie qui permettait d'animer des dessins grâce aux mouvements d’acteurs humains. Elle diffère de cet ancêtre par le fait qu'elle porte sur des personnages de synthèse et non des dessins.

Comment fonctionne t-elle ?

Les premières techniques de motion-capture remontent aux années 80 et se faisaient exclusivement dans un cadre scientifique pour l’étude des mouvements des segments du corps humain. Elles employaient des capteurs fixés sur un squelette que portait celui dont on veut étudier les mouvements.

Mais aujourd’hui, même si les capteurs et les exosquelettes sont toujours d'actualité, les détecteurs, marqueurs et caméras sont les plus utilisés. En effet, des marqueurs sont dissimulés dans une combinaison que porte un acteur qui est filmé par un cortège de caméras sous tous les angles. Des détecteurs vont ensuite déceler la position des différents marqueurs. L'ensemble de ces positions vont être soumises au traitement d'un logiciel qui se chargera de reproduire les trajectoires.

Elle suffit généralement à reproduire un nombre assez important de mouvements, mais pas de toutes les natures. À titre d’exemple, elle n'arrive pas à rendre réaliste les différentes expressions du visage. Il faut alors faire recours à une autre technique, la performance capture pour la compléter.